• Fanfic Harry Potter : Astoria

    Le personnage d'Astoria Greengrass, ainsi que 98% des personnages de cette fanfiction sont la propriété de Mrs JKRowling, et non les miens (enfin sauf pour Mattie, Susie, Lucy et quelques autres personnages secondaires)

    Qui est Astoria Greengrass? Une jeune fille de bonne famille au Sang-Pur. Mais que savons-nous d'elle? Quasiment rien...pourtant elle a eu une vie avant de devenir Mrs Malefoy et d'épouser l'insupportable Drago. Que lui est-il arrivé? Qui a-t-elle rencontré? A-t-elle eu des amis? Des ennuis? Des peines et des joies? Oui, bien sûr mais Astoria a dû apprendre à vivre aussi avec les exigences de son père, l'intraitable Hector Greengrass, dans l'ombre de sa soeur Daphnée et surtout avec la froideur de sa mère, Denevra...

    Comment rencontre-elle l'inénarrable Malefoy? Quelles sont ses relations avec son inénarrable époux un brin caractériel? Voici l'humble récit de sa petite vie

  • Quand nous étions petites, Daphnée prétendait que nous étions des princesses. Peut-être était-ce dû au fait que nous appartenions à une famille de Sangs-Purs, à moins que ce ne fut dû à notre vieux manoir perdu dans la campagne anglaise, quoiqu’il en soit, du haut de mes quatre ans,  je la croyais. J’étais persuadée que Daphnée disait toujours la vérité.

       Après tout, elle était ma sœur aînée, et dans notre monde, la parole de l’aînée est incontestable. Elle a une valeur absolue d’autorité. Que ce soit au sein de la famille ou entre les familles de Sangs-Purs. Ça ne me serait pas venu à l’idée de douter des mots de Daphnée. Elle, elle était assurément une princesse. Celle de notre père. Daphnée était sans conteste, la fille dont les pères appartenant à l’aristocratie, grande ou petite, pouvaient rêver. Ma sœur était une véritable poupée, avec ses longs cheveux blonds, ses traits fins et harmonieux et ses grands yeux verts, brillants d’innocence candide. Père passait son temps à la complimenter, la citer en exemple et à l’exhiber quand il recevait des invités, sous le regard brillant de fierté de ma mère. Daphnée arrivait de son pas léger de danseuse, avec son maintien digne d’une dame, et paradait devant la petite assemblée, pendant que moi à l’étage je l’observais cachée, entre les vieilles statues représentants mes nobles aïeux, sous les regards désapprobateurs des portraits de la famille Greengrass.  Toute mon enfance je l’ai prise comme exemple, sous les fortes recommandations de mes parents. Mais je n’étais pas ma sœur. Je n’avais ni sa grâce, ni son goût vestimentaire et encore moins sa beauté. Je n’étais que moi. Et visiblement, ça ne suffisait pas.

    -         "-  Astoria par Morgane, tiens-toi correctement ! 

    -          --Astoria, arrête de rêvasser, cela ne se fait pas ! 

    -          --Astoria, si seulement tu ressemblais davantage à ta sœur ! Tu n’imagines pas à quel point ça nous simplifierait les choses ! 

    -           -Astoria, par la barbe de Merlin, fais des efforts !"

        « Faire des efforts » voilà le refrain que j’avais entendu toute mon enfance. Et j’en ai fournis, plus qu’aucun autre. Mais, cruelle ironie du sort, il fallait que mes pas, moins assurés, me portent plus facilement à m’effondrer lourdement sur le sol qu’à déambuler avec grâce. Mes cheveux noirs, en dépit d’incessants coups de brosses, n’avaient jamais l’éclat et la douceur de ceux de ma sœur. Non, ils restaient opiniâtrement épais, touffus, tant et si bien que la plupart du temps je les ramenais en deux nattes lâches, ou en chignon, d’où persistait à s’échapper une quantité assez impressionnantes de mèches folles.

      Contrairement à Daphnée, il m’était interdit de m’exposer au soleil, sous peine de voir ma peau blafarde d’albinos virer au rouge vif. Avec mes yeux verts délavés ma petite taille et ma maigreur, le tableau était parfait. Ma mère, passait son temps la bouche tordue par un rictus de désapprobation quand elle me voyait tomber en plein milieu d’un couloir en entraînant la ruine d’objets précieux, où bien quand elle voyait le désastre que la robe qu’elle venait de m’offrir, rendait sur ma silhouette dégingandée. Je la regardais alors, les sourcils froncés, en rentrant la tête dans les épaules me sentant désolée pour elle. Il faudrait qu’elle se fasse une raison, avait un jour dit mon père, sur les deux filles il n’y en avait qu’une qu’ils pourraient marier.

       Pourtant, en dépit de ces remarques incessantes venant de mes parents,  je n’avais aucune rancune envers ma sœur aînée. L’enfance est un âge où nos aînés nous fascinent, et je ne faisais pas exception. Partout où allait Daphnée, je la suivais, émerveillée. Ma sœur tolérait ma présence à ses côtés, sans doute, parce qu’elle trouvait l’attention que je lui portais flatteuse. Comment savoir ce que peut penser Daphnée ? Elle a toujours été un mystère à mes yeux. Tantôt attentive et candide, tantôt distante et cruelle, attirée par la richesse et le pouvoir, il m’a toujours semblée que la seule chose que ma sœur espérait de la vie, fut un mariage somptueux avec un sorcier de notre condition immensément riche. J’étais décidément son exact opposée. Mon père disait toujours que j’étais sage et patiente, quand ma sœur était vive et emportée, j’étais sérieuse et appliquée, quand Daphnée était désinvolte. Ces qualités, à défaut d’être celles que ma mère espérait, me valurent le droit d’avoir accès à la bibliothèque paternelle. Très tôt, j’avais développé un goût pour la lecture et l’étude qui faisait sourire mon père. Il m’avait aménagée une petite table à côté de son bureau dans la bibliothèque et se plaisait à me demander mon avis sur tel ou tel livre. Ma mère désapprouvait cela, elle estimait que ce n’était pas la place d’une femme. Daphnée elle s’en souciait comme d’une guigne, où alors prenait le parti d’en rire en me surnommant « miss grosse tête ».

       "-  Bien sûr il faudra qu’il soit très beau, énuméra-t-elle couchée sur le ventre dans notre jardin, et attentionné, prévenant, bien-élevé, intelligent, je ne l’épouserais que s’il m’offre des fleurs, des roses rouges, précisa-t-elle dans une moue boudeuse adorable.

    -          --Mais Daphnée, comment peux-tu penser déjà à ton mariage ?

    -          --Mère dit qu’il n’est jamais trop tôt pour une femme de notre condition de s’y préparer, répliqua-t-elle avec hauteur.

    -         -- Mais tu n’as que onze ans ! Tu devrais plutôt penser à ce qui va t’attendre à la rentrée, après tout tu vas à Poudlard !

    -          --Oh ça ! Dédaigna ma sœur d’un revers de la main, Mère dit que ce n’est pas le plus important, ce qui compte pour une sorcière au Sang-Pur c’est de faire un beau mariage, qui lui assurera un confort matériel. »

      Je la regardais éberluée. Nous étions alors au plein cœur de l’été, et par je ne sais quel miracle, notre mère nous avait laissé l’après-midi de libre. Pour une fois, nous échappions aux cours de maintien et de musique et c’est tout naturellement que Daphnée m’avait entraînée dans le jardin derrière le manoir, où nous nous prélassions couchées dans l’herbe, elle sur le ventre, moi sur le dos.

       Je n’arrivais pas à imaginer la vie sans ma sœur à la maison. L’idée me semblait si triste, si oppressante. Il est vrai que nous étions totalement différentes l’une de l’autre, mais jusqu’à présent je n’avais jamais été séparé de Daphnée et l’idée qu’elle puisse s’en aller, dans un endroit où je n’avais pas encore ma place, me terrifiait. Je ne voulais pas qu’elle parte loin de moi, ce qui signifiait me retrouver à la merci de Mère et des innombrables précepteurs qu’elle faisait défiler dans le salon, pour tenter, en vain, de faire de moi une dame de la haute société, élégante et raffinée.  Je soupirai, ne prêtant qu’une oreille distraite aux babillages incessants de ma sœur. Poudlard…elle allait entrer à Poudlard et semblait s’en soucier comme de son premier paquet de patacitrouilles.

       S’il y avait bien une chose pour laquelle je surpassais ma sœur, c’était bien la magie. Ma mère prétendait que ma première manifestation de magie instinctive avait eût lieu alors que je n’étais encore qu’un nourrisson. J’aurais fait léviter dans ma chambre toutes les poupées présentes dans mon berceau. Maigre consolation en vérité, car ma magie, si elle était puissante, ne palliait pas ma maladresse, mais contribuait en plus à donner quelques sueurs froides à mes parents. Comme la fois où j’avais malencontreusement fait exploser les vitres du salon d’hiver alors qu’un précepteur tentait pour la vingtième fois de la journée, de me faire danser la valse. Ma mère avait été tellement affolée, qu’elle avait failli finir à St-Mangouste. Au moins, à Poudlard, j’apprendrai à canaliser toute cette énergie et je cesserai d’être un danger public. C’était en soi une consolation. Enfin, disons que c’était la mienne.

       " -   Tory ! Tu n’écoutes pas du tout ce que je te dis ! Fulmina Daphnée qui s’était redressée et dardait sur moi un regard menaçant.

    -          --Mais si, mais si, répondis-je mollement.

    -          --Donc, reprit-elle en m’étudiant attentivement pour voir si je la suivais toujours, je disais qu’il vaut mieux ne pas accorder trop d’importance à Poudlard, parce que ça ne déterminera pas le reste de ma vie, ce n’est qu’une école…enfin sauf si je suis à Serpentard, alors là évidemment, ça changera tout.

    -          --Pourquoi ça ? Demandai-je brusquement les sourcils froncés par l’incompréhension, pourquoi Serpentard plus que les autres maisons ?

    -          --Parce que, s’exaspéra ma sœur, Serpentard est LA maison de la noblesse par excellence, aller à Serpentard c’est obtenir un billet d’entrée assuré pour la grande société, oh Tory il y a des fois où tu es affligeante tu sais ! Dit-elle dans un soupir théâtral.

    -          --Et si tu étais envoyée dans une autre maison ce serait grave ? Répliquai-je en préférant ignorer la remarque, délibérément blessante.

    -          --Bien sûr que ce serait grave ! S’exclama Daphnée, nous sommes des Sangs-Purs, tous les Sangs-Purs vont à Serpentard, en dehors des Weasley qui sont infréquentables, mais toutes les familles dignes de ce nom étudient à Serpentard, c’est la maison où les Black et les Malefoy ont étudié, petite gourde ! Aller à Serpentard, c’est côtoyer la très grande noblesse. »

     « Et espérer pouvoir un jour en faire partie » ruminai-je. Serpentard. La maison du grand Salazar, ainsi donc c’était là que Daphnée rêvait d’aller ? Oh oui certes elle aurait pour camarades les fils et filles des familles aristocrates les plus éminentes du pays, ce qui permettrait de faire entrer les Greengrass dans les plus hautes sphères de la société. Mais parmi les noms qu’elle venait de citer, et ceux qu’elle ignorait sans doute, il y avait aussi pas mal de Mangemorts. Les Blacks et les Malefoy en tête.

      Je ne savais pas grand-chose de la guerre qui avait déchiré le monde sorcier avant ma naissance. Etant née en 1982, je ne savais des idées et des actes de « Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom » que ce que j’avais pu lire dans la Gazette ou la quantité assez impressionnantes de livres de la bibliothèque paternelle. Si les Greengrass étaient des Sangs-Purs, aucun membre de notre famille ne s’était pourtant ouvertement allié au Seigneur des Ténèbres. Mes parents ne cachaient  pas leur appartenance à l’idéologie sur la pureté du sang, après tout ils étaient tous deux de Serpentard, mais mon père s’était toujours refusé à attenter à la vie de qui que ce soit. Y compris des Moldus. Aussi méprisables fussent-ils, aucun Greengrass ne se compromettra jamais en assassinant un être inférieur dénué de pouvoirs magiques. Agir de telle manière est en soi un aveu de faiblesse. Que de très grandes familles comme les Black ou les Malefoy aient pu s’adonner à de tels actes barbares, étaient en soi extrêmement choquant à mes yeux.

      Des familles aussi puissantes, n’avaient nul besoin de s’adonner à ce genre de pratiques, leur supériorité étant acquise de par leur statut et leur ancienneté. Pour nous autres, Sangs-Purs, les Black étaient la famille la plus influente du pays, la plus noble et la plus pure. Elle était celle qui avait marqué l’histoire de la magie, en inventant quantité de sorts et exercer tant de responsabilités pour préserver notre communauté. Seuls les Malefoy pouvaient leur disputer cet honneur. Mes parents désapprouvaient fortement l’idée même des Mangemorts. La supériorité d’un Sang-Pur étant en soit indiscutable. Que Daphnée puisse rêver de côtoyer de telles personnes, me mettait en colère, car enfin, aussi nobles fussent-ils, ces sorciers n’avaient-ils pas trahi notre rang!

       "-    Moi je n’irai pas à Serpentard, dis-je sur un ton de défi.

    -          --Ne dis pas ça Tory ! S’écria ma sœur, si tu ne vas pas à Serpentard, tu ne feras jamais partie du grand monde !

    -        --Et alors ? Demandai-je innocemment.

    -        --Et alors ? Reprit Daphnée éberluée, alors tu te retrouveras seule, parce que plus personne ne voudra de toi, tu seras une traître à ton sang comme les Weasley, et Père et Mère ne te le pardonneront jamais. »

     

     


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